lundi 30 avril 2012

Le progrès selon Stéphane

Vous connaissez peut-être Stéphane Lapointe. Stéphane est un ancien de l'Université qui travaille maintenant au Guatemala. Il y a quelques jours, voici ce qu'il nous partageait :

Salut Marc et Luc,

Juste pour le fun comme ça j'ai décidé de partager avec vous deux une
réflexion personnelle (et vite faites) sur le mot progrès:

Progrès, progression, progresser...

...Progresser, avancer, améliorer, développer, inventer.

Progresser, c'est un verbre d'action.
Progrès, c'est un mot positif dans tout son sens.

À mon avis, presque tous les animaux du règne animal, ainsi que le
monde végétal, ne progrèssent pas, mais évoluent (ou modifie leur
bagage génétique afin d'assurer la survie de leur espèce). Mais on
pourrait aussi dire que le progrès se voit chez tous les animaux
lorsque les petits développent de nouvelles habiletés tels que:
marcher, parler, chasser, se nourrir tout seul, etc...Alors dans ce
sens, oui les animaux progressent. Ils s'améliorent et développent de
nouvelles habiletés qui vont facilités leur vie.

Mais quand on parle de progrès technologique alors là on pourrait dire
que c'est propre à l'homme (et à quelques animaux qui se servent
d'outils). Le progrès est à ce moment-là, selon moi, la capacité
d'utiliser les ressources naturelles matérielles, et les ressources
immatérielles de son entourage et de les transformer en des outils qui
serviront à faciliter la vie de l'homme (si on s'en sert correctement
et moralement).

Le progrès si on s'en sert de façon constructive est quelque chose de
positif pour l'ensemble de la société.

Le progrès est possible dans toute les branches de disciplines
humaines: progrès technologique, sociétal, scientifique, médical,
spirituel, etc...

Là où le progrès nous donne du fil à retorde est lorsque l'invention
de l'humain devient plus fort et plus grand que lui-même. Il devient
alors un genre de monstre à la Frankeinstein. Un exemple de ceci
serait l'expérience qu'on vit présentement avec le système économique
capitaliste, où le système est devenu encombrant plus qu'autre chose.
Il y a cent ans ou deux cent ans le système capitaliste était un
progrès immense pour la société, mais maintenant il semble qu'il
réduit le progrès. En effet, puisque le modèle est basé presque
uniquement sur la ressource pétrolière et que le monde de consommation
doit fonctionner par obsolescence programmée, on empêche l'humanité
d'évoluée. Pourquoi? Parce que le système encourage presque seulement
ceux qui sont pro-pétrole et pro-croissance perpétuelle. Si au lieu
on appuyait à toutes ces nouvelles inventions de l'homme, alors le
progrès pourrait nous donné des autos qui fonctionnent à l'eau (ou du
moins à l'H), des téléviseurs qui ont une durée de vie illimité, et
plein d'autres trucs matériels qui fonctionnerait pour une grande
période de temps.

Si l'humain pourrait se libérer de l'influence du système capitaliste
et du monde matériel en inventant (progrès) un nouveau système
économique stable, et non pas perpétuel. Ceci dans le sens que notre
préoccupation ne serait plus de se procurer à perpétuité du matériel
car la durée de vie de tout objet serait infinie, alors ainsi l'homme
pourrait se concentrer sur d'autre chose que la croissance économique
et peut-être pourrait-il enfin "progresser" vers un statut de
conscience plus élevé, où la justice, l'équité et la non-violence
seraient valorées.

Le progrès est un mot positif.
Le progrès est important.
Le progrès est omniprésent chez l'homme, il fait partie de son
instinct, de son intuition, parce que l'homme est curieux, à une
conception du temps (passé, présent, futur) et à une grande mémoire.
Le progrès est là pour durer.

Le progrès n'est pas la cause de la situation néfaste qu'on voit sur
la planète. La cause c'est l'égoïsme de l'homme.

Bonne journée Marc et Luc.
Et amusez-vous avec votre nouveau cours!

Stéphane.


 

 

 

4 commentaires:

  1. Wow! C'est une vraiment belle réflexion! J'aime le fait que tu vois le progrès de façon positive et que c'est ce qu'on en fait qui peut avoir des répercussions négatives. Je dois dire que j'adore également l'analogie de Frankeinstein et de notre société monstre! Bref, ta vision est très sage

    Noémie

    RépondreSupprimer
  2. Wow! Stephane a sur exactement dire, dans le paragraphe commençant par « À mon avis, presque tous les animaux du règne animal...») ce que je tentais de dire hier lorsque je parlais de toutes les especes vivantes. Et comme Noémie a dit, l'allusion à Frankenstein est vraiment pas mal!

    Frédérique

    RépondreSupprimer
  3. J'adore ta perspective. Je me sens inspirée...je crois que je dois réexplorer ma définition du progrès.

    Andréane

    RépondreSupprimer
  4. Ahh, Stéphane! J'adore également sa version du progrès. Elle est très intéressante, en plus d'être sensé. Mon passage préféré se retrouve à la fin lorsqu'il dit : «Le progrès n'est pas la cause de la situation néfaste qu'on voit sur la planète. La cause c'est l'égoïsme de l'homme.» Parce que, ce qui différencie ma vision du progrès de celle de Stéphane, est que je crois que le progrès est relativement neutre en lui même : il peut combler les besoins où les compromettre. Ce qui est réellement négatif du progrès est les pièges, l'abu, l'exploitation que les hommes en font... le système capitaliste est tellement présent dans la société, qu'on a même transformer le progrès en une sorte de ressource qu'on exploitera jusqu'à sa fin, jusqu'à notre fin.

    RépondreSupprimer